SAINTELYON 2012 : Voyage au bout de la nuit.

Participants : Joëlle, Christine, Hania, Isabelle(Isa), Marie-Noëlle(Mano), Thierry, Bertrand, Michel, Kévin, Christian.  
Accompagnant : Barbara     
Accompagnant et soutien logistique, technique, psychologique : Patricia

Le départ s'effectua de Verneuil samedi matin le 01/12/12 à 10h après une étude poussée sur le choix des véhicules en fonction de la morphologie et des caprices des uns et des autres (les petits en 208, les grands et forts en scénic).
Après un ravito (pique -nique), la 208 se dirigea sur Roanne par commodité technique et caprice de notre coach. Ainsi, elle voulut et put ainsi découvrir à sa grande joie le confort du TER Rhône-Alpes reliant Roanne à St-Etienne. L'autre véhicule fila non sans railleries directement sur la ville des verts en effectuant une halte dans une charmante auberge. Cet établissement calme le jour se révéla être un cabaret transformiste le soir venu. La note réglée, nous partîmes promptement. L'un d'entre nous voulait rester nous faire Dalida mais heureusement, il n'avait pas sa perruque.

A St-Etienne : récupération des dossards, tickets de pasta, déambulation dans le village de départ, puis retrouvailles du VAC avec Christine et Kévin pour la pasta, préparation et repos d'avant course.
23h30, réveil et transfert par bus du Relais 2 R2 (Mano et Michel) jusqu'à St-Catherine. Les fondus du 70 (Joëlle, Christine et Thierry) et le Relais 1 R1 se placèrent. Départ minuit à -5°, début de course groupé façon cohésion à la sauce VAC. Après 5 km, les photos de Patricia et du Relais 3 R3, chacun prit son rythme. Dès la sortie de la ville, les hostilités commencèrent : grosse plaque de verglas et 1er blessé, puis le froid, la neige, le dénivelé et les embouteillages rendaient la progression difficile. Le VAC 1, en la personne de Bertrand, plaça ses pions sur l'échiquier de la traitrise. Il prit un malin plaisir à faire passer Christian (VAC 2) par des passages techniques et glissants. Bertrand, équipé de chaines à ses running se joua des pièges  tandis que Christian, naïf et sans malice, y tombait incessamment par des glissades et des chutes. L'étape fut couverte en 4h05 pour 28km (étape physique).
Après s’être armé de patience, le R2 attaqua son périple et comprit rapidement dans quelle galère il s'était mis. Cette étape fut la plus technique et difficile (succession de D+ et -, neige tassée par le passage du 44km parti à 23H30).
Le R1 fut rapatrié au palais des sports à Gerland,  tandis que  Patricia et le R3 dormirent confortablement et chaudement dans le scenic en attendant le R2. Pendant ce temps, nos héros affrontaient cette nature si hostile cette nuit-là. Le R2 rencontra de nombreuses difficultés surtout Mano (VAC 2, curieux !). Michel (VAC 1) faisait mine de la rattraper mais, le félon, la provoquait dans ses chutes. Il agrémentait d'un petit commentaire dont lui seul a le secret : "Ho, ma pauvre Mano, tu ne t'es pas fait mal au moins ! ". Mais Mano, comme à son habitude, n'a rien lâché et a pu rejoindre le R3, non sans encombre, mais avec courage.
Passage de témoin effectué (la puce), le R3 entama  la fin du parcours plus roulant mais à 7h du mat avec chute de neige. Le R2 put rejoindre Lyon grâce aux talents de  Patricia (conduite sur neige et montage de chaines). La course se terminait  pour les relais donc avec sourire et soulagement. Mais les raisons différaient en fonction des équipes. Le VAC 2 (Mano, Christian, Hania : les naïfs), étaient simplement heureux de terminer cette course. Le VAC 1 (Bertrand, Michel, Isa : les traitres) allaient mettre la touche finale à leur complot ! Isa en fut la tueuse froide et déterminée. A 1 m de la ligne d'arrivée, sur le tapis, Isa exécuta Hania par un magnifique crochetage (dixit Michel !). Enseignée dans toutes les bonnes écoles de rugby, cette technique fut imparable. Hania chuta, se releva mais le VAC 1 passa la ligne d'arrivée 1 seconde avant. N'ayant pas de vidéo, le VAC 2 accepta la victoire du VAC 1 mais jura de prendre sa revanche. La devise du VAC 2  et du VAC : on ne lâche rien, ni personne, celle du VAC 1 est : la fin justifie les moyens !
Malgré cela, la réconciliation fut immédiate et ils accueillirent comme il se doit nos traileurs de l’extrême par des acclamations méritées. Thierry arriva avec une fraicheur physique surprenante : un grand traileur est né.
Christine était rincée mais encouragée sur tout le parcours par ses amis et Kévin en relais, elle termina à "l'arrache".
Joëlle, plus expérimentée, termina aussi avec courage car après une mauvaise chute, elle se blessa à la main gauche mais put gérer ce handicap.
Puis direction hôtel, récup, gouter, café (+remorque pour certains), repos, apéro (anniv Isa), puis resto pour débriefer la course, bien sûr!
 Après une nuit de repos bien méritée, l'attribution des places dans les autos fut encore très aléatoire (merci aux pirates de la route).  Le voyage de retour se fit, en partie, sous la neige (pour changer). Cette édition de la Saintélyon fut particulièrement épique : 12000 inscrits dont 6000 solos, 1000 non partants et 3000 abandons ! Nos traileurs, surtout les solos, ont écrit une page héroïque dans l'histoire du VAC.
Ils n'ont rien lâché, ni personne!