La Transbaie, ou 50 nuances de boue...

Le weekend en Somme a débuté par d’intéressantes discussions philosophiques au cours du dîner, animées par Bertrand, sur le thème des galets :

- leur migration du sud vers le nord, phénomène naturel empêché par les digues qui ont été construites à Dieppe et au Tréport (pour les curieux avides d’informations, un rapport complet datant de 1975 est disponible là : http://archimer.ifremer.fr/doc/00083/19378/16972.pdf, voir page 12 notamment… De nombreuses informations sur la géologie de la Baie de Somme sont disponibles dans les pages suivantes !)

- et cette question : sur les plages de galets, qu’y-a-t-il après les galets ? Des galets me direz-vous ? Et bien non, du sable ! Vérification faite, lors de la balade digestive et nocturne…

Je passe sur l’origine du mot « attester », nouvelle démonstration de la grande forme de Bertrand ce soir-là… Je n’ai pas réussi à vérifier l’information, donc le plus simple est de s’adresser à la source elle-même pour en savoir plus !

En tout cas, nous avons tellement rigolé que nos abdos se sont musclés sans s’en rendre compte !

Le lendemain matin, peintures tribales sur le visage, nous voilà prêts à affronter celle que nous attendons tous : la BOUE !

Après un petit tour dans la ville de Saint Valéry en Somme, la traversée débute par un talus qui finit dans la boue : ça y est, nous sommes baptisés, nous pouvons y aller maintenant !

L’aller est fait pour qu’on passe dans la vase un maximum de fois, donc nous enchaînons les traversées. On se prend au jeu et on en rajoute… Surtout on s’amuse !

Nos compagnons sont des Schtroumpfs, des super héros, des jeunes mariés avec leurs demoiselles d’honneur…


Le paysage est sauvage et on aperçoit au loin le Crotoy, notre but pour le moment, car c’est là-bas que nous ferons demi-tour. Peu à peu la ville se rapproche et, après la traversée de la Somme avec de l’eau jusqu’aux cuisses (ou jusqu’à la taille pour les petit(e)s !) – pour se nettoyer, c’est parfait – nous arrivons au Crotoy.
Un petit tour dans la ville, le temps de croquer des pruneaux et des quartiers d’orange au ravitaillement, et c’est reparti, car il faut retraverser avant la marée !

Le retour sera épique : on dirait des gosses en colonie de vacances ! Nous faisons quelques brasses dans la Somme, nous sautons dans les flaques en chantant Mimi Cracra, et surtout, nous enchaînons les placages dans la boue !




Un second passage par le fameux talus boueux, et un dernier bain de boue pour chacun, pas le choix ! C’est bon pour la peau, il paraît… C’est un final en beauté, après plus de 2h30 de course, nous en aurons bien profité !


Nous finissons le weekend par le traditionnel banquet sous les étoiles… euh, barbecue sous le soleil !
C’est l’occasion d’échanger nos impressions sur nos récents exploits, et de planifier les suivants !


Chanson bonus (sur l’air du Zizi) :
Tout tout tout
Vous saurez tout sur la gadoue
Sèche ou mouillée
Grasse, veloutée
La dure, la molle
C’est celle qui colle
Claire ou foncée
La parfumée
La rêche, la lisse
Et celle qui glisse
Tout tout tout tout
Je vous dirai tout sur la gadoue !


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