La Veni Vici de Uzès à Nîmes en passant par le Pont du Gard

Je suis venu, j'ai vaincu : telle est la devise de ce beau trail qui s'est tenu ce samedi 9 novembre

Nous étions 3 à faire le déplacement à Nîmes. Florence P. sur le 27 km entre Uzès et le Pont du Gard avec 600 m de D+., Laurence M. et Bruno B. du VAC Athlé ainsi que 2 amis Stéphane et Guillaume sur le 82 km de Uzès à Nîmes avec 2100 m de D+.

Après avoir retiré les dossards au Pont du Gard la veille, nous voici au petit matin de la course, réveil à 4h30, pour prendre la navette à 6h direction Uzès. Dans le bus nous croisons Aurélien Collet qui fera 3eme du 82 km en 7h03.

Florence, quant à elle, prendra un VTC vers 7h00 pour aller prendre la navette au Pont du Gard et ensuite rejoindre le départ de son 27 km à Uzès.

À Uzès, nous attendons le départ sous un crachin breton 😉 mais une température douce.

Enfin 8h05, nous prenons le départ au pied du duché dans la 2eme vague en criant Haou !!! Haou !!! Haou !!! 

Les petites rues pavées et les chemins de jardins privés se succèdent puis les premières montées pas très abruptes arrivent. 


Après les sous-bois et des singles sympathiques et longs, nous croisons un troupeau de brebis assez agité avec les bêlements qui vont avec. 

Argilliers 20 km voici le 1er ravito bien achalandé, on refait les niveaux dans une cours d'école et on se restaure (sucré et salé).

Les montées s’enchainent régulière avec certaines plus raides. Laurence est dans le dur et évoque l'abandon. Avec Stéphane nous essayons de l'en dissuader. Elle me dit d’y aller et reste avec Stéphane. J’espère qu’il réussira à la faire changer d’avais. Elle s’arrêtera malheureusement au Pont du Gard où elle attendra Florence qui a passé la barrière horaire du premier ravito et continue sa course.

Je cours maintenant avec les coureurs du format 27 km, je longe les arches de l'aqueduc puis c’est la descente et le franchissement du Pont du Gard sous les applaudissements, puis une montée d’escaliers avant de bifurquer et de m’enfoncer dans un petit tunnel pour continuer ma course vers Nîmes.

La partie à venir est la plus exigeante du parcours, 16km 600d+ avec beaucoup de cailloux dans lesquels je vais coincer mon pied droit (j’aurais un superbe hématome le soir même) puis des montées et descentes sèches sur les crêtes. À Sernhac, on fait du tourisme dans les tunnels de l'aqueduc. Je suis dans le dur et j'arrive incertain à Lédenon ravito du 50km incertain sur ma capacité à finir la course.

Je me pose sur un banc et je prends mon téléphone pour voir où en est Florence. C’est le moment précis où Laurence m’appelle pour me dire que Florence vient de terminer son 27 km (avec Laurence), je suis tellement fier d’elle. Cela me redonne le moral, je n’ai pas le droit d’abandonner alors je décide de repartir au moins jusqu’au prochain ravito 10 km plus loin.

Comme par magie les jambes sont à nouveau au rendez-vous et je reprends une bonne allure même quand il faut marcher dans les montées.

Cabrières 57 km ravito en liquide dans la pénombre, j’en profite pour changer de maillot, mettre des manchettes et prendre ma frontale alors que la nuit commence à tomber.

J’enchaine de long singles en sous-bois à la frontale, seul avec la nature. Les jambes sont toujours là, je n’en reviens pas moi-même.

Courbessac 69 km, dernier ravito, je mange un peu, je fais le plein des flasques et c’est reparti pour la dernière ligne droite vallonnée et pas si droite que cela.

Me voilà maintenant dans une succession de petites pentes bitumées dans des quartiers résidentiels à grandes demeures des hauteurs de Nîmes. Ça devient long et un petit coup de lassitude/fatigue arrive.

Enfin l’arrivée dans Les Jardins de La Fontaine avec la Tour Magne sur les hauteurs de Nîmes. Il ne reste plus grand-chose, le moral revient. Une descente à grandes marches glissantes puis je longe un beau canal et savoure cette entrée dans la ville de Nîmes. Je fais le tour de la Maison Carré puis je traverse des ruelles où l’on m’encourage. Les Arènes ne sont pas loin, encore 200 m et la magie avec l’entrée dans l'obscurité, l'arène est silencieuse et sans public. 2 lignes de lumière tracent le chemin jusqu’à l’autre bout puis on est dans les travées des arènes. Un virage à droite et je ressors de l'arène pour découvrir l’arche d'arrivée que je franchi après 13h 27min de course. Laurence et Florence (Finisher du 27 km - Qu'importe le temps ou la place, le plus beau est de finir !) m'attendent. Je reçois la médaille et la serviette Finisher. 

Stéphane et Guillaume seront aussi finisher !

Haou !!! Haou !!! Haou !!! Je suis venu et j’ai vaincu ce superbe trail.

Bruno B.